Tchia est un jeu qui comprend bien ce n’est pas la destination qui importe, c’est la façon dont vous vous rendez là où vous voulez aller qui compte vraiment. Il y a une liberté dans la conception sous-jacente de Tchia qui est tout de suite attrayante, surtout lorsque vous considérez l’ampleur et la beauté du monde ouvert tropical que le développeur Awaceb a créé avec tant d’amour. Un archipel impressionnant qui met de suite votre esprit à l’aise comme dans ces moments où l’on surprend le soleil se couchant doucement derrière une nappe d’océan bleue, où l’on entend le murmure du vent qui s’enroule dans les arbres, ou où l’on s’envole gracieusement dans un ciel sans nuage comme un oiseau.
Après avoir testé Tchia, je ne suis pas certain de comprendre l’intérêt de tout cela mais je ne m’en soucie pas plus que ça. Ce qui est clair, c’est que Tchia a un fort sentiment d’identité et que la priorité donnée au mouvement et à la locomotion contribue à le distinguer des autres jeux sandbox déjà disponibles. L’exploration est superbe, à tel point que vous êtes en mesure d’entrer dans un état de flux à mesure que vous prenez de l’élan. Glisser à travers de superbes plaines ouvertes, se catapulter entre des arbres courbés et escalader gracieusement les sommets des montagnes est un plaisir absolu, tout comme la liberté de se diriger vers n’importe quel point d’intérêt qui attire votre attention après un bref balayage de l’horizon.
Bien sûr, Awaceb a conçu une histoire sincère pour vous permettre de poursuivre Tchia, inspirée des cultures calédoniennes. Mais pour l’instant, il est amusant de faire plein d’autre chose dans le jeu. De nombreux titres vidéoludiques sortis dans le sillage de The Legend of Zelda : Breath of the Wild se sont laissés aller à des systèmes d’escalade libre qui vous permettent de monter n’importe quoi dans le monde sans restriction et à une navigation ouverte qui vous permet de prendre de l’élan avec les objets basés sur la physique qui vous entourent. Mais Tchia va encore plus loin dans le concept.
Le saut d’âme est l’une des capacités spéciales de Tchia, qui vous permet de prendre le contrôle de n’importe quel objet ou animal qu’ils peuvent trouver dans le monde ouvert. Dans le jeu, il y a plus de 30 animaux et des centaines d’objets à posséder qui pourront vous aider de la résolution d’énigmes à la chasse au trésor en passant par l’exploration. Cela peut être super utile pour la locomotion et pour aller plus vite mais les animaux ont aussi des capacités spéciales.
Prenez le temps de vous poser un peu
Il y a beaucoup de moments forts dans Tchia à mettre en avant, des sessions qui ont contribué à ralentir ma respiration et à calmer mon esprit inquiet du monde qui m’entoure, bien que je voulais me concentrer sur le ukulélé sur le moment. C’est un outil que Tchia peut manier à tout moment et que le développeur Awaceb a recréé avec une précision étonnante. Huit accords peuvent être joués et lorsqu’ils sont joués dans les bonnes progressions, ils créent des mélodies apaisantes qui peuvent être rejouer IRL si vous en avez envie. Vous pouvez aussi apprendre des Soul Melodies à quatre accords qui ont un impact direct sur le monde qui vous entoure. Cela se traduit par l’attrait des animaux spécifiques dans lesquels vous pouvez faire un Soul Jump, la modification de l’heure de la journée ou le changement de la météo autour de vous. Tchia est aussi impressionnante sous le soleil que sous la pluie à tel point que l’on ressent de l’impatience pour retourner dans ce monde virtuel si relaxant.
Le ukulélé est un étrange reflet de la Tchia en tant que concept. Il est facile de créer des dissonances avec cet instrument mais si vous êtes prêt à prendre le temps d’en apprendre les subtilités, il est capable de créer une véritable beauté. Il est harmonieux au possible lorsqu’un motif d’accord se met en place. C’est aussi vrai pour Tchia dont les systèmes disparates et le gameplay ouvert devraient être en conflit les uns avec les autres. Mais si vous prenez le temps de ralentir, d’apprendre le terrain et d’être prêt à l’explorer, la beauté naît de ses possibilités illimitées.